Héraclès
coupe les mains
des messagers Myniens.
5e Travail.
Le contrat entre Héraclès et Augias pour nettoyer les écuries.
2e Travail.
Héraclès tue l'hydre de Lerne.
1er Travail.
Héraclès étouffe le lion de Némée.
8e Travail.
Héraclès fait manger Diomède,
roi de Thrace, par ses juments.
11e Travail.
La conquête des pommes des Hespérides. Héraclès brise les côtes de Antée.
12e Travail.
Héraclès étrangle Cerbère.
Après les travaux, Héraclès devient arrogant il se bat contre Apollon.
Après les travaux Héraclès pille l'or de Delphes pour fonder son oracle personnel.
Combat contre les Amazones, au cours
du neuvième Travail
.
Héraclès tétant Hera, endormie.
Héraclès tue Linos, son professeur de poésie d'un coup de lyre.
Héraclès fait l'amour avec les 50 filles
du roi Thespios, moins une.
Héraclès tue Termeras d'un coup de tête.
Zeus , furieux contre Héraclès,
le punit en le vendant comme esclave
à Omphale reine de Lydie.
Héraclès façonne sa massue
pour aller au combat.
Héraclès capture le taureau de Crète.
7e Travail.
Héraclès est issu de récits transmis depuis la nuit des temps, il est le miroir de notre humanité en quête de fragiles équilibres.
Ses aventures sont la plus belle de ces grosses bouffonneries divines et religieuses que nos ancêtres aient inventée pour sublimer leurs faiblesses. Ils puisaient dans le récit de ces farces leurs forces de survie.
Héraclès c'est du tout en un.
Pour nous aujourd'hui il correspondrait à toutes nos constructions sociales, glorifiées mais impuissantes, toutes ces idoles aux pieds d'argile qui apparaissent puis disparaissent au gré des jeux des "pouvoirs dire" ou des "pouvoirs faire", sportifs, politiques, experts en tous genres, artistes.
Héros protéiforme, philosophe, poète ou médecin, combattant redoutable dès l'âge de 10 mois, assassin, voleur, criminel professionnel, homme de main, esclave, amant ou violeur selon ses heures, souvent rusé stratège mais toujours grand perdant berné par ses divins commanditaires manipulateurs, perfides et impitoyables.
Son épopée inouïe projette une représentation sublimée de ce que les femmes et les hommes de tous les peuples disparates qui constituaient la Grèce ancienne, tour à tour ennemis vindicatifs ou alliés de circonstance, pouvaient rêver ou craindre quotidiennement.
Cette richesse imaginative foisonnante fut à la fois occultée et récupérée par les dogmes chrétiens romains qui n'ont conservé du héros que les brutales performances des "travaux", rejoints quelques siècles plus tard par les nazis, et à nouveau maintenant par les extrêmes droites européennes qui exaltent leur vision réductrice de la Grèce en tant que matrice de nos racines et qui s'accaparent la mythologie gréco-romaine pour étayer leurs pitoyables thèses fondamentalistes.
Héraclès personnage rayonnant mais sulfureux m'intéresse néanmoins, dans la mesure où la connaissance de ses caractéristiques paradoxales apporte des éclairages métaphoriques sur notre propre vêcu quotidien contemporain.
Héraclès est un calque de nos violences chroniques qui ne sont en rien moindres à la cruauté de ces époques belliqueuses où la conquête de territoires comme leur conservation avait déjà l'apparence d'une question de survie pour chaque groupe, alors qu'il s'agissait d'amasser de nouvelles richesses au détriment de tous, vainqueurs et vaincus.
Ces récits épiques contribuaient sans aucun doute à préparer psychologiquement au combat les citoyens des cités belligérantes, tout en leur donnant des repères normatifs.
Ces farces transmises de bouche à oreille tenaient lieu de Journal Télévisé de 20 heures, mais elles étaient beaucoup plus drôles!
Posons un micro trottoir et écoutons ce que tout le monde nous renvoie d'Héraclès...